Ils seront dix-huit ce soir à pénétrer sur sa pelouse. Onze titulaires plus sept remplaçants qui connaîtront le grand frisson, celui d’opposer la « Marseillaise » au « God Save the Queen ». Si une poignée d’irréductibles Gaulois garniront les travées du stade, ils ne pourront rendre la pareille aux quelques 90 000 Anglais rêvant de battre l’ennemi juré. Pour ce duel entre « amis », le lieu paraît plus mythique que la confrontation elle-même.
« Le temple du football » Pelé
Ce soir, à 21h00, nos Bleus paraîtront tout petits dans le jardin anglais de Wembley. Pelé lui-même en 1966, l’un des meilleurs joueurs de tous les temps, l’a décrit comme « le temple du foot ».
Construit en 1923 pour une durée limitée, son succès est tel que la fédération anglaise décide d’en faire l’écrin du football outre-Manche. Accueillant, entre autres, la finale de la Coupe du Monde 1966 et ce match mythique entre l’Angleterre et l’Allemagne, Wembley est aussi l’antre du XV de la Rose.
Faire oublier Knysna
Sur le plan sportif, la bande à Blanc aura la lourde tâche de faire aussi bien qu’en 1999, date de la dernière victoire tricolore en terre anglaise. A l’époque, nos Bleus semblaient invincibles et insouciants. Le doublé du jeune Nicolas Anelka avait offert un succès historique à des Français en passe de réaliser le doublé Coupe du Monde (1998), Championnat d’Europe (2000). Sur le plan historique, les Bleus sont déficitaires. Rencontrés à 37 reprises, les sujets de la reine Elisabeth ont conquis la Gaule à vingt-trois reprises contre seulement neuf invasions françaises. Si faire oublier Knysna paraît primordial, ce soir les Bleus devront aussi insuffler un peu d’air frais à l’ensemble du football français.
Florian Vautrin