Archive | International RSS feed for this section

Deux otages français libérés

18 Nov

Les deux otages français sont enfin libres.

Les deux otages français font partie des dix-neuf otages libérés par l’armée nigériane, selon des sources proches des services de sécurité. Cette libération résulte d’un assaut à la fois terrestre, maritime et aérien lancé contre plusieurs repaires présumés de rebelles dans la région du delta du Niger.

Les deux Français ainsi que deux Américains, deux Indonésiens et un Canadien avaient été enlevés dans la nuit du 7 au 8 novembre lors d’un raid sur un bateau et une plate-forme pétrolière de la société Afren au large du Nigéria. Huit Nigérians avaient également été enlevés dimanche dernier lors d’une attaque sur une installation d’ExxonMobil. Les quatre autres otages libérés seraient des employés de Julius Berger.

L’enlèvement de 14 des 19 otages avait été revendiqué par le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND), qui dit lutter pour une répartition plus juste des revenus pétroliers. Le MEND a mené des dizaines d’attaques dans cette région au cours de ces dernières années. Le lieutenant-colonel Timothy Antigha avait assuré que cette opération se maintiendrait « jusqu’à ce que le niveau souhaité de sécurité et de paix soit obtenu dans le delta du Niger » et que la région soit « débarrassée des actions criminelles de ces soit-disant militants ».L’armée nigériane avait prévenu les gangs armés opérant dans la région pétrolifère du delta du Niger qu’elle ne tolérerait plus leurs actes criminels.

Depuis la loi d’amnistie entrée en vigueur en août 2009, les autorités n’avaient plus lancé d’offensive. Des commandants du MEND avaient déposé les armes. Certains des anciens chefs rebelles auraient joué un rôle crucial dans la libération des otages. Michèle Alliot-Marie, désormais ministre des affaires étrangères, n’a pas évoqué de rançon.

Jennifer Delrieux

Tentative de putsch à Madagascar

18 Nov



Les putshictes affirment avoir pris le pouvoir. Crédit photo : Google

Des hauts gradés ont annoncé mercredi 17 novembre avoir pris le pouvoir à Madagascar, alors qu’un référendum se tenait sur une nouvelle constitution.

Les vingt putschistes, emmenés par le général dissident et ex-ministre des forces armées Noël Rakotonandrasana, ont indiqué avoir formé « un conseil militaire pour le salut du peuple » chargé de gérer le pays. Leur intention est de prendre le palais et tous ses ministères. Ils veulent la mise en place d’un gouvernement consensuel et inclusif. Pour le 18 novembre, les rebelles annoncent même la réquisition de l’aéroport afin que personne ne sorte de Madagascar.

Andry Rajoelina, actuel président non reconnu par la communauté internationale et dirigeant de la Haute autorité de transition du pays, a affirmé ne pas avoir peur et étudier les mesures à prendre. L’état-major malgache s’est en effet réuni d’urgence.

Hier, des gendarmes et des centaines de manifestants hostiles au gouvernement se sont opposés, à proximité du camp militaire où s’est tenue la conférence de presse des dissidents. La situation s’est ensuite calmée en fin d’après-midi.

Edwige Géraldo

 

Le Louvre à la recherche de mécènes

18 Nov

"Les Trois Grâces", un chef d'œuvre de la Renaissance jamais présenté au public.

Le musée du Louvre a lancé un appel au don afin d’acquérir    « Les Trois Grâces », tableau de l’allemand Lucas Cranach l’Ancien (1472-1553), considéré comme un chef d’œuvre de la Renaissance. Si un tel procédé avait déjà été utilisé en 1998 par la Direction des Musées de France, il s’agit d’une première pour le Musée parisien qui a d’ailleurs lancé un site internet consacré aux seules souscriptions.

L’heureux propriétaire détient le tableau depuis 1932 et en réclame quatre millions d’euros. Pour l’heure, le Louvre aurait réunit les trois quarts de la somme auprès d’entreprises et vient d’étendre sa collecte aux particuliers et mécènes afin de réunir rapidement le million manquant. La totalité de la somme devra en effet être versée avant le 31 janvier 2011 pour que la toile, « un trésor national » selon le Louvre, intègre les galeries du Musée.

Ce tableau, qui n’a encore jamais été dévoilé au public, présente trois jeunes femmes nues dont l’identité reste encore aujourd’hui bien mystérieuse. Le site du Musée s’interroge : «S’agit-il des Trois Grâces comme le suggère le titre du tableau, ou comme certains spécialistes le pensent, d’une représentation allégorique de la Charité, de l’Amitié et de la Fidélité(…). Le trouble est renforcé par les postures étonnantes de chacune des jeunes filles».

Henri Loyrette, président du Louvre, affirme que le tableau « peut devenir une sorte d’icône du Musée. C’est une œuvre qui est à la fois amusante, troublante, mystérieuse et  d’une grande sensualité ».

Antoine Mariaux

Site officiel du Louvre

 

Le repas « à la française » au patrimoine de l’Humanité

17 Nov

La gastronomie française inscrite au patrimoine de l'Humanité

L’Unesco a distingué le repas gastronomique français ce mardi, à Nairobi (capitale du Kenya). Une première mondiale quant à la reconnaissance des pratiques culinaires.

Le repas gastronomique hexagonal a été placé sur une liste comportant déjà 177 éléments représentatifs du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Une annonce qui ne surprend pas, tant le dossier avait été soutenu par les autorités françaises.

La candidature de la France avait été annoncée en 2008 par Nicolas Sarkozy à l’occasion du Salon de l’agriculture. La pratique sociale du repas et les coutumes dans notre pays ont fait l’objet d’une plus grande attention que la gastronomie à proprement parler.

C’est donc le schéma ancestral du (copieux) repas à la française qui est honoré. Celui où entrée, plat, fromage et dessert se succèdent avec l’apéritif comme avant-propos et le digestif comme épilogue. Cette reconnaissance reste toutefois, par essence, un cas particulier et le risque d’usage abusif à des fins commerciales du label de l’Unesco a même été évoqué à plusieurs reprises dans le dossier.

L’inscription sur cette liste nécessite en retour des mesures visant à préserver et assurer la pérennité de ces traditions. Distingué en compagnie de la dentelle au point d’Alençon et du compagnonnage, le repas français doit désormais se bâtir un avenir à l’heure où il obtient la reconnaissance de son passé.

Sorlin Chanel

 

Décision rendue par l’Unesco

Irlande: l’UE envisage un plan d’aide

17 Nov

Bruxelles s'inquiète de la situation irlandaise

Les banques irlandaises, sous perfusion constante de la Banque Centrale Européenne, restent le tendon d’Achille du pays, c’est pourquoi les discussions à propos d’un plan d’aide à l’Irlande, ont débuté hier après-midi à Bruxelles sans pour autant déboucher sur une décision.

La crainte la plus grande en Europe concerne la défiance à l’égard des marchés irlandais qui pourrait se propager à des pays fragiles comme la Portugal. Ce dernier appelle depuis quelques jours l’Irlande à avoir recours au Fonds Européen de Stabilité financière (FESF) qui s’élève à 750 milliards d’euros.

L’Irlande tient à garder son indépendance

Brian Cowen, le premier ministre irlandais n’a jusqu’à ce jour formulé aucune demande en vue d’une aide extérieure. Malgré son déficit qui s’élève à 32 % cette année, le pays est financé jusqu’en juin 2011.
Brian Cowen devra faire face le 25 novembre prochain aux élections législatives qui pourraient affaiblir son pouvoir au Parlement. Il est donc probable que ce dernier attende cette date pour demander une aide officielle à l’Europe.

D’ici là, l’Irlande tente de maintenir l’idée que le soutien européen se limite au seul secteur bancaire. Christine Lagarde, Ministre français de l’économie déclare au contraire qu’il s’agirait d’un « plan d’aide beaucoup plus large que le seul secteur bancaire ».

La pression en provenance des Etats-Unis se fait aussi sentir. Timothy Geithner, secrétaire américain au Trésor, a conseillé aux pays de la zone euro d’agir « très, très vite ». Un comité de la BCE, de la Commission européenne et du FMI sera reçu jeudi matin en Irlande afin d’étudier un soutien au pays.

Hélène Lancial

Haïti : protection renforcée pour les casques bleus népalais

16 Nov

Des affrontements ont éclaté lundi entre haïtiens et casques bleus népalais

A deux semaines des élections présidentielles et législatives en Haïti, la situation du pays s’aggrave de jour en jour. L’épidémie de choléra se répand à toute allure. Près d’un millier de personnes sont déjà décédées et les autorités dénombrent pas moins de 15000 malades hospitalisés dans le pays.

Une situation sanitaire alarmante, qui « menace la sécurité nationale », a déclaré hier l’ONU dans un communiqué. En effet, des affrontements ont éclaté hier entre haïtiens et casques bleus népalais. Bilan : deux morts et une vingtaine de blessés dont 6 soldats népalais, selon l’AFP.

Suite à ces incidents, l’armée népalaise a indiqué aujourd’hui avoir renforcé la protection de ses casques bleus présents en Haïti. Raminda Chhettri, porte-parole de l’armée népalaise a déclaré à l’AFP qu’une fausse rumeur serait à l’origine de ces attaques. Celle-ci affirmait que l’épidémie aurait été causée par les fosses septiques d’un camp situé près de Mirebalais (centre du pays), où beaucoup de soldats népalais sont basés. Des tests sanitaires ont néanmoins prouvé qu’ils n’avaient rien à voir avec l’épidémie, a déclaré Rachindra Chhetri, qui a également fait part de son inquiétude et indiqué que « la police haïtienne aidait les casques bleus à se protéger des attaques ».

Selon l’ONU, « la façon dont les événements se sont déroulés porte à croire que ces incidents ont une motivation politique, visant à créer un climat d’insécurité à la veille des élections ».

Mélanie Lacroix

complément d’information sur Haïti Progrès

La Guinée sous tension

16 Nov

Violences à Conakry après les élections

Lundi soir, des incidents violents sont survenus dans la capitale la Guinée, Conakry, suite à l’annonce des résultats du second tour des élections présidentielles par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Alpha Condé remporte une élection entachée de fraudes électorales avec 52.5% des voix contre 47,4% à son adversaire, Cellou Dalein Diallo. Des résultats et une élection contestés qui plonge le pays dans une impasse politique.

Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations Unies appelait ce matin les Guinéens à « accepter les résultats de l’élection » et « à résoudre la situation par tous des moyens légaux » après les vifs affrontements survenus hier. A l’origine des violences, Alpha Condé assurant sa victoire avant même l’annonce des résultats provisoires, sur ces mots « Moi je sais que j’ai gagné » provoquant la colère des partisans de son adversaire. Ce dernier a emboité le pas en se déclarant « vainqueur » d’une élection « purgée de fraudes ». Les jeunes partisans de Diallo sont alors descendus dans la rue et ont affronté les forces de l’ordre provoquant quatre morts et une dizaine de blessés.

« Les gens ne se rendent pas compte »

Une situation politique sous tension qui semble aujourd’hui « plus complexe » qu’il n’y parait selon Mamadou Bah, membre de l’Association des Guinéens de l’Isère (AGIS) : « Aujourd’hui, on ne trouve des explications que dans le passé du pays (…) Le problème, c’est qu’il y a deux oligarchies qui s’affrontent ». D’un côté, Alpha Condé, représentant l’ethnie Malinké, qui a « réveillé les démons du passé » en ethnicisant à outrance le débat. De l’autre, Cellou Dalein Dallio, représentant l’ethnie Peul. Mamadou Bah redoute un éclatement ethnique du pays. « Il y a un grand pessimisme qui s’est emparé des gens (…) il y a une vraie inquiétude qui est là mais les gens ne se rendent pas compte ». Mamadou Bah craint un retour de l’armée au pouvoir.

La suite des événements dépendra de la capacité des Guinées à se mobiliser et trouver ensemble une solution qui tendrait à créer un gouvernement d’union nationale pour construire progressivement une démocratie et sortir le pays de la crise.

Yoann ETIENNE

Plus d’information avec Jeune Afrique